PD
Philippe DESSERTINE
Economiste, analyste, auteur
Biographie
Professeur des Universités
Institut d’Administration des Entreprises de Paris
Université Paris I Panthéon Sorbonne
Directeur de l’Institut des Hautes Finances
Ancien Membre du Haut Conseil des Finances Publiques
Directeur fondateur de la Chaire Finagri
Président du Comité de Prospective du Comité 21
Après des études à Bordeaux, (Baccalauréat au lycée Saint-Joseph-de-Tivoli, IEP éco fi,
maîtrise de droit privé, DESS de gestion — major —, DEA de finance en 1986), Philippe
Dessertine soutient sa thèse de doctorat en janvier 1992 à l’IAE de Bordeaux, sous la
direction du Professeur Gérard Hirigoyen. Il y traite de « l’influence de la fonction
financière sur le processus stratégique des grands groupes français », en s’appuyant sur
une étude de terrain de 48 grands groupes parmi les 100 premiers français en chiffre
d’affaires.
Pendant l’année 1992, il enseigne à l’ESC Bordeaux et est nommé maître de conférences
à l’IAE de Bordeaux en septembre 1992. Il entame ensuite une recherche post doctorale,
aux États-Unis notamment, financée par une bourse de l’Association française de
comptabilité, où il y étudie la place d’un organisme de régulation des marchés comme la
Securities and Exchange Commission (SEC) dans la normalisation comptable et financière
américaine.
Il est amené dans les années 1992-1994 à s’intéresser aux normes IAS (devenues depuis
IFRS), puis il étudie la formation du Nouveau marché sur la place de Paris, qu’il compare
au NASDAQ américain. Il s’intéresse à la manière dont des entreprises, ayant un
actionnariat patrimonial ou familial, peuvent utiliser ce type de marché pour ouvrir leur
capital et se développer stratégiquement. Parallèlement, il enseigne à l’IAE de Bordeaux
en finance, finance internationale et normes comptables internationales, principalement
en DESS et DEA.
Il assume la responsabilité pédagogique du DESS Contrôle de Gestion et Audit Interne. Il
intervient dans de nombreux pays, en Europe, en Asie, au Moyen-Orient, en Amérique du
Nord, centrale et du Sud, en français, anglais et espagnol.
Pour ses enseignements en finance internationale, il s’intéresse à la question monétaire,
et aux couvertures qui peuvent être utilisées en cas de variations de changes (crise de
1998). En 1998, il soutient son HDR (Habilitation à Diriger les Recherches) à l’IAE de
Bordeaux. Il est alors membre du Conseil National des Universités, il est également
membre du conseil d’administration de l’association française de comptabilité, membre
de l’association française de finance et de nombreuses associations scientifiques
internationales.
En 2001, il passe l’agrégation des universités en sciences de gestion (2nd). Il est nommé
à l’Université de Paris 10 Nanterre en tant que Professeur des Universités. Il y prend la
direction du Laboratoire Céros (Centre d’Etudes et de Recherches sur les Organisations
et la Stratégie), fonction qu’il occupe jusqu’en 2009. Pendant cette période, il est
également membre élu du Conseil Scientifique de l’Université et membre du Conseil
d’UFR. Il y crée en 2007 un Master de Recherches, en Sciences Financières.
À partir de 2003, il prend la direction de l’Institut de Hautes Finances. Cette formation
créée en 1969 est administrée par l’Institut Français de Gestion ; elle devient sous son
impulsion, un Master du l’Université ParisX Nanterre, puis à partir de 2013, un Master de
l’IAE de Paris I Panthéon Sorbonne. Avec l’Institut de Haute Finance, il se rend désormais
tous les 6 mois aux États-Unis où il organise des séries de conférences permettant de
prendre le pouls de la planète financière.
En 2009, il fait partie de la commission du Grand Emprunt, présidée par Alain Juppé et
Michel Rocard.
En mars 2013, sur proposition de Jean-Paul Delevoye, Président du Conseil Economique
Social et Environnemental, il est nommé au nouveau Haut Conseil des Finances Publiques,
présidé par Didier Migaud. En décembre 2013, il rejoint l’IAE (Institut d’Administration
des Entreprises) de l’Université Paris I Panthéon Sorbonne.
Il est Président du Cercle de l’Entreprise, Vice Président du Cercle Turgot et Membre du
Grand Jury du Prix Turgot.
Il a été Membre de la commission du Grand Emprunt, Membre de l’Observatoire d’accès
aux marchés financiers des PME, Membre de la commission Cotis sur la Valeur Ajoutée,
Membre de la commission Ricol sur l’accès au marché financier des PME.
À partir de 2002, et la faillite d’Enron, Philippe Dessertine est préoccupé par
l’augmentation de la dette et des conséquences négatives qui pourraient en résulter sur
les marchés financiers et pour le financement des entreprises. Il évoque notamment en
2002 les défaillances dans les procédures des agences de notation (Comment gérer la
crise boursière, Le Figaro, 2002).
À partir de ce moment, il publie une série d’articles, notamment dans Libération, Le
Figaro, Le Monde, dans lesquels il prédit dès 2003 le risque d’une crise financière majeure.
Entre 2003 et 2005, dans plusieurs articles publiés par le journal Libération, il annonce
notamment que la crise va commencer par une crise immobilière, « la bulle immobilière
américaine est une traînée de poudre menant tout droit au stock de dynamite sur lequel
est assis le système économique international ». Dès cette époque, il s’inquiète pour l’Euro
(2003 : il faut sauver l’euro, Libération), de l’ampleur de la dette publique dans les grands
pays occidentaux, de la montée des tensions monétaires, de l’absence de régulation
internationale et surtout de la politique dangereuse des États-Unis. Il a publié plus de
cinquante articles sur ces questions dans de très nombreux journaux.
À partir de 2007, il annonce que la crise qui commence est un tournant majeur de
l’histoire économique. En mars 2007, de retour de New York, il donne des conférences
annonçant le risque d’un krach lié aux subprimes. Plusieurs trésoriers d’entreprises
modifient leurs positions sur ses conseils. Il s’insurge pendant l’année 2008 contre tous
ceux qui annoncent une fin rapide des dysfonctionnements.
En septembre 2008, il est à New York au moment de l’effondrement de Lehman Brothers.
Il rencontre de nombreux acteurs directs des événements, qu’il évoque dans son essai
Ceci n’est pas une crise, juste la fin d’un monde ! (Anne Carrière).
Il s’inscrit dans une logique résolument favorable à l’Europe5, qu’il estime bien plus
rationnelle que celle des États Unis. Il prône dès 2008 une réduction de la dette publique,
encore plus quand à partir de 2009, les grands États garantissent le système financier
mondial. En 2009, il relie la crise aux grands événements géopolitiques notamment dans
son ouvrage « Le monde s’en va-t-en guerre »(Anne Carrière).
À partir de 2010, il intègre la dimension environnementale dans sa réflexion, notamment
à partir de son ouvrage La décompression (Anne Carrière) Il travaille sur la
problématique chinoise depuis 2007, il publie en 2012 un roman sur ce thème, Le gué du
tigre (Anne Carrière).
En 2013, il avance que la crise bancaire et financière de 2008 et ses prolongements
seraient dus aux dirigeants des pays occidentaux qui, à partir des années 1990, auraient
choisi de faciliter le crédit pour conserver la croissance et maintenir les systèmes sociaux
mis en place par les différents État-providences depuis la Libération. L’endettement,
source de la crise, aurait été le fait d’une politique volontaire.
Il s’intéresse de plus en plus aux nouvelles technologies ; il rend visite notamment à
Brooklyn, aux nombreuses start up qui s’y développent. Il rencontre à plusieurs reprises
des représentants du Nasdaq. Il est persuadé de l’émergence d’un nouveau modèle
économique mondial, qui peut être contrarié cependant par une montée du
conservatisme, voire d’une logique réactionnaire dans de nombreux pays, y compris en
France. L’ensemble de ces réflexions l’amène à publier en 2014 En tout espoir de causes
(Anne Carrière).
Il aborde également la question du financement de l’agriculture européenne ; il lance en
2014 un vaste programme de recherche européen sur cette question
C’est à partir de 2007 que Philippe Dessertine intervient dans les medias, faisant appel à
ses compétences : à la television, en particulier dans l’émission C dans l’air sur France 5,
mais également dans Le club de l’économie sur TF1, Ce soir (ou jamais !), Mots croisés,
ainsi qu’au journal de 20 heures de TF1 et au journal de 20 heures de France 2, mais
également sur de d’autres chaînes, notamment LCI, BFM TV, ITélé, Canal+, LCP, France 24
et dans des télévisions étrangères.
Philippe Dessertine intervient également dans des émissions de radio : il est un invité
récurrent de Nicolas Doze dans l’émission Les Experts sur BFM Business ; pendant l’été
2012, il anime une chronique quotidienne sur Europe 1 à 8h15 et en 2013, il devient un
invité récurrent de l’émission de Patrick Poivre d’Arvor à 19h sur Radio Classique.
Le 6 mai 2021 est publié aux Editions Robert Laffont : « Le grand basculement »
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